Selon l’étude d’impact de janvier 2023, la réforme des retraites présente plusieurs mesures défavorables aux femmes.
Le maintien de l’âge de l’annulation de la décote n’est pas une avancée pour les femmes, dont les carrières sont souvent hachées, pour s’occuper de leurs enfants ou proches et doivent donc travailler jusqu’à 67 ans pour avoir une pension à taux plein.
Revendications CFDT : promouvoir une politique familiale ambitieuse et le partage de la parentalité (qu’elle ne pèse pas uniquement sur la carrière des mères) : porter le congé paternité à 2 mois, mieux rémunérer le congé parental mieux rémunéré…
Les congés parentaux comptabilisés jusqu’à 4 trimestres pour partir avec le dispositif « carrières longues » n’est pas une avancée majeure.
Cela ne concernerait que 3000 femmes qui pourront partir jusqu’à un an plus tôt à la retraite.
Revendication CFDT : mieux prendre en compte les congés parentaux.
L’augmentation du minimum contributif (MiCo) à 1 200 € nets va dans le bon sens mais correspond à une simple application de la Loi de 2003 et ne concerne pas les femmes ayant eu des carrières hachées (temps partiel…).
Revendication CFDT : porter le MiCo au Smic et renforcer les obligations d’égalité salariale (pour une meilleure pension de retraite des femmes).
Les femmes ayant eu des enfants et une carrière longue sont parmi les grandes perdantes de la réforme. Le dispositif des trimestres validés liés aux enfants (jusqu’à 8 trimestres/enfant) visait à compenser partiellement l’écart de -40% en moyenne des pensions de retraite des femmes par rapport aux hommes. La réforme actuelle et le recul de l’âge légal réduisent la portée de cet avantage.
Revendication CFDT : adopter le principe plus juste de la durée de cotisation qui prend en compte les trimestres liés aux enfants ou les carrières longues.